Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ici c'est Brest 2010
22 octobre 2013

Stade Brestois - FC Metz: Brest, entre débâcle et tourmente

Rien ne va plus au Stade Brestois après le lourd revers concédé à domicile contre une équipe de Metz qui a joué avec ses armes et qui est venue à bout de brestois apathiques, incapables d'aligner trois passes de suite. Et pour couronner le tout, deux suspendus pour les prochains matchs. Brest entre dans une période noire. Cette équipe n'a surement pas le niveau d'une équipe de haut de tableau, encore moins celui du top 5. Opération maintien lancée ?

Incompréhension tactique

Des choix tactiques incompréhensibles, un manque d'engagement, de combativité et de valeurs, une panne d'imagination et pour finir une offense au jeu. Bref: énième purge. Difficile de le résumer sans sortir de ses gonds. Tactiquement déjà, les brestois n'ont pas fait face au 5-3-2 mis en place par Albert Cartier au point même de toucher le fond. Une composition étonnante après l'absence de Dupont à l'entraînement toutefois bien assuré par le tandem Guichard-Angelini. Une aile droite complètement passive, une défense centrale d'une lourdeur incroyable, récupération proche du néant dans l'entrejeu et le pauvre Verdier toujours esseulé. Le constat est alarmant: Brest n'est absolument pas au niveau contre une équipe qui vient de monter de National.

Lourdeur défensive

Il n'a fallu que 12 minutes pour voir les messins tromper Thébaux, parti à l'abordage sur un ballon aérien. Tête de Fauvergue qui ricoche sur la barre et qui revient sur la tête de Choplin, libre de tout marquage, 1-0, on ne peut plus logique. Brest n'a pas le ballon, recule de plus en plus, joue petits bras et finit par opter pour le sauve qui peut. Mais ça, en Ligue 2, cela ne passe pas. Les grenats se procurent de multiples occasions sans pour autant se montrer réalistes devant la cages brestoise. Un manque d'engagement cruel des finistériens qui ne font pas le poids et perdent tous leurs duels. Seul le contre-attaquant Moimbé et le relayeur Perez arrivent à tirer leur épingle du jeupar intermittence. Au Stade Brestois, pas de percussion, pas de vitesse et surtout pas de frappes de loin. Pandor, transparent, est remplacé par Lesoimier qui prend sa place à droite, encore plus étonnant. Pas de réaction d'orgueil, l'équipe est amorphe. Elle se fait punir logiquement sur un contre. En effet Falette, très en retard sur l'attaquant messin, bouscule son vis-à-vis et provoque un pénalty, transformé par Lejeune juste avant la pause. 2-0 sous un crachin brestois, ambiance morose à Francis, on retombe dans les travers de la dernière, dépités.

Des places à prendre

Limités techniquement, à la rue tactiquement et loin du compte défensivement, il y aura des places à prendre dans le prochain onze de départ. Même si la deuxième mi-temps est légèrement meilleure, on ose espérer des changements dans la prochaine composition d'Alex Dupont et surtout voir Chardonnet être lancé. Les petits gabarits sont inexistants, Brest ne peut pas rivaliser. Grougi, positionné en 6 joue trop bas, on a vu la différence lorsqu'il s'est placé en 9 et demi. Tout un autre visage. Des boulevards s'offrent aux grenats à cause d'une récupération insuffisante qui a en partie engendré la relégation de Ligue 1 tout comme le manque de mobilité devant alors que Perez ne demandait qu'à livrer des caviars. Le seul défenseur dans son match: Moimbé et par conséquent trois titulaires loin d'être indiscutables. Par chance, la défense centrale est fournie, Lejeune et Martial auront leurs mots à dire. Des airs de kermesse dans un match où Metz alignait sa défense bis ! Seule petite satisfaction, l'entrée en jeu de Lebacle qui pourrait avoir sa place à droite. Brest encaisse un troisième but et est treizième, le Stade Brestois plonge inexorablement dans les bas-fonds du classement.

Ramaré, l'indispensable

De retour de suspension contre Le Havre, il sera le capitaine et c'est déjà le patron au milieu. Grougi, lui, sera suspendu après un tacle assassin plein de rage. On peut le comprendre, il se replaçait, seul contre tous. Seul contre tous, c'est aussi le mode de jeu de Nicolas Verdier qui a tout donné, il s'est démené de A à Z en passant par D (défaite) et H (honte).Des joueurs comme lui, il en faudrait déjà 11 sur la pelouse. Or il y en avait tout au plus trois hier. Ramaré fait partie de ces joueurs. Avec lui, rien ne passe, c'est le boss, énorme recrue pour un club qui, à vrai dire va devoir revoir ses ambitions à la baisse. Sur le côté droit de la défense, Coulibaly a aussi manquer et n'aura pas de problème à reprendre sa place illico presto.

Le schéma de jeu est-il adapté aux joueurs, un schéma de jeu misant sur plus de solidité n'est-il pas envisageable ? Une plus grande responsabilisation des joueurs est-elle réellement possible ? Un 5-3-2 pour jouer les contres ou un 4-3-3 avec Lesoimier à gauche, Lebacle à droite et Verdier en pointe ? C'est à méditer et une remise en question à tout point doit être faite. "Je ne serai pas un président de pacotille" disait Kermarec lors de son investiture, ne serait-il pas temps de taper du poing sur la table ? Quand on voit que des fervents supporters qui répondent présents depuis 1978 font un déplacement de plus de 1 400 kilomètres, c'est totalement aberrant. Réponse attendue au Havre...

Voilà pour ce match, c'est certes salé mais Brest ne doit pas se voiler la face, Dupont l'a reconnu: "On va joueur pour ne pas descendre" alors priorité maintien, il existe fort heureusement des équipes plus faibles mais il faudra se battre. On attend tous le nouveau souffle de juin 2014 ou 17 joueurs seront en fin de contrat. Le mercato doit être anticipé, avec des joueurs et aussi des jeunes du centre de formation. Les brestois ont mal à leur Stade. Tristesse de Chopin ou plutôt de Choplin...

La réaction d'Alex Dupont dans les colones du Télégramme confirme en cette analyse:  "Le comportement de mon équipe a été nullissime, inadmissible. Il n’y a pas eu d’engagement, pas de réaction. On a pris une leçon par Metz ! Mon équipe n’a pas les qualités mentales et techniques pour jouer le haut du tableau. On va jouer pour ne pas descendre ! »

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité